Parmi les critiques qui sont faites à cette loi, il en est une qui consiste à dire que l’état n’a pas à légiférer sur l’histoire et que le débat appartient aux historiens. C’est en s’appuyant sur cette critique qu’à germé l’idée qu’une commission de personnes ayant autorités soit chargée d’examiner la question.
Certains doivent s’interroger pour savoir quel est l’avis des « Indigènes de la République »
Si il s’agit de cette loi nous pensons qu’elle doit être abrogée et précisément parce que nous pensons qu’il n’appartient pas à l’état de légiférer sur l’histoire.
Si il s’agit des « aspects positifs de la colonisation » nous n’avons tout simplement aucun avis sur cette question et nous doutons qu’une quelconque commission soit plus à même que l’état de statuer sur ce point.
Nous n’avons aucun avis sur cette question car elle ne nous intéresse pas et ne mérite même pas d’être posée.
Nous imaginons aisément ce que pourrait être une assemblée, une commission de personnes autorisées, discutant tranquillement des aspects positif de... la guerre, n’importe quelle guerre.
Les uns invoqueraient les progrès incontestables qu’elle fit faire à la chirurgie et ils auraient raisons. Les autres mettraient en avant son apport indéniable dans les sciences physiques, notamment avec la balistique, et ils auraient également raison.
D’autres pourraient parler de son rôle dans le développement des communications, des sciences de l’ingénieur, des techniques de construction, et même des mathématiques, la géométrie descriptive fut longtemps considérée comme un « secret militaire ».
Il est même possible que certains iraient jusqu’à invoquer le sport voire le domaine des arts, et ils auraient sans doute également parfaitement raison.
Mais lequel osera dire qu’un seul de ces progrès aurait été impossible sans la guerre ?
C’est pourtant ce qu’ils osent avec la colonisation.
Christophe Gaudier
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